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2000 - 2012
Dans la brume matinale, une silhouette féminine se devine. A la manière d'un équilibriste, elle avance, pas à pas, sur les rebords d'un bassin de pierre. A quelques lieux de là, cette même silhouette apparaît, esquissant une ombre chinoise sur la paroi d'une architecture de béton brut ou contemplant son reflet dans les eaux calmes d'un lac... Réminiscences de jeux d'enfance, ces moments où, avec étonnement, l'on se découvre partie de ce monde. Discrète, la présence humaine infiltre le paysage, s'y glisse sans heurt. Une posture, un geste ténu...et une correspondance s'établit. Ombre portée, objet prélevé ou simple reflet : l'action de l'être sur son environnement est toujurs minime. L'empreinte corporelle s'imprime alors parfois par procuration, par simple projection. Des points de contact s'esquissent, des liens se tissent et ces espaces minimalistes se font territoires d'introspection (...)
In the morning mist, the barely visible figure of a woman. As if on a tight rope, she walks along the edges of a stone pool, one step at a time. Close by, the same figure appears, creating a hand shadow on the wall of a rough concrete building, or contemplating its reflection in the calm waters of a lake...Recollections of childhood games, moments when one discovers in bewilderment that we are actually part of this world. Human presence discretely seeps into the landscapes, softly slides in. A posture, a slight gesture... and a link is established. A shadow is cast, an object is picked up, a reflection is seen : the effect of a being on his surroundings always remains slight. The body may then make its imprint by proxy, by mere projection. Points of contact appear, bonds are woven, and these minimalist spaces become territories of introspection (...)
Raphaëlle Stopin in Nextlevel no.4, 2003